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assus.antoin e@gmail.com
merci pour votre intérêt pour les oeuvres de solomon assus.
j'ai envoyé à de
Par AOUNALLAH IMAD, le 24.08.2017
a mr antoine assus.
de quelle ouevre parlez-vous? salomon assus a dessiné et publié des centaines de cp di
Par badiacaricaturesaf, le 24.08.2017
a mr
aounallah imad ,
bien reçu votre message. faites votre offre, merci. cordialement http://badiaca ric
Par badiacaricaturesaf, le 24.08.2017
serait il possible de disposer d'une photo de ces œuvres ?
antoine assus
assus.a ntoine@gmail.c om
Par Assus, le 24.08.2017
bonjour badiacaricatur esafn
merci pour votre intérêt et votre email. uniquement si on me fait une bonne off
Par AOUNALLAH IMAD, le 08.08.2017
· Kristel et Canastel des villages près d’ Oran
· Ma rencontre avec Albert Camus à Oran
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· Le Peuple pied-noir
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· Salomon Assus
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Date de création : 31.07.2009
Dernière mise à jour :
19.12.2022
32 articles
La place des Victoires - Sous les arcades à droite vivait A.Camus
Toutes ces considérations si importantes, me venaient à l’esprit, alors que nous étions attablés dans cette brasserie huppée d’Oran. Pendant ce temps, Camus griffonnait sur une feuille de papier quelques lignes. Peut-être avait-il recopié quelques une de mes remarques? peut-être après cette conversation, et comme pour s’excuser, lui doit-on cette description admirable du soir qui descend sur la baie d’Oran, une des plus belles du monde, et que l’on peut lire dans ses carnets d’avril 1941: « Tous les matins d'été sur les plages ont l'air d'être les premiers du monde. Tous les soirs d'été prennent un visage de solennelle fin du monde. Les soirs sur la mer étaient sans mesure. (...) Le matin, beauté des corps bruns sur les dunes blondes. (...). Nuits de bonheur sans mesure sous une pluie d'étoiles. Ce qu'on presse contre soi, est-ce un corps ou la nuit tiède ? (...) Ce sont des noces inoubliables." Ah! que c’est beau! et encore, il ne parle que des plages du littoral, ce qui est réducteur.
Et moi, je renchéris: je n’oublierais jamais les matins et les soirs à la cueva lagua, à la Tejera, à Navalville, les piropos lancés aux filles, nos fou-rires, notre bonheur d’être vivants, le soleil qui descend sur la pierre plate, la pierre Napoléon ou la pierre carrée, un poème sans rimes. Cette lumière si douce qui entoure les pêcheurs maintenant silencieux: nos pères.
Il est temps de partir. On remonte le boulevard Galliéni, pour aller à la place d’Armes prendre le tram. Albert ne dit rien, il est pensif. Tout ce discours enthousiaste pour la défense de la ville l’a bouleversé. J’ai pu enfin dire ce que j’avais sur le cœur, sans haine, sans agressivité. Camus appartient aussi aux oranais. Je le lui dis. Je ne pouvais pas laisser passer «toutes ces idioties» dites sur Oran, comme l’écrit Gary. Il le comprend. En arrivant sur la place, les lions sont superbes à cette heure. Grâce au soleil de midi, ils brillent de mille feux, et imposent leur tranquille stature. Je regard Camus, je regarde les lions. Il a compris. Moi je trouve ces bronzes magnifiques, c’est un peu de Paris à Oran. Pour lui, c’est une œuvre sans importance. Il n’aime même pas Caïn le sculpteur qu’il trouve sans esprit. Décidément, rien ne ici ne trouve grâce à ses yeux. Mais que lui a-ton fait, pour mériter une telle position?
On s’est tout dit. Ou plutôt, je lui ai tout dit et fermement. Il est temps pour moi, de repartir vers mon quartier. Lui va rejoindre Francine, ses écrits et ses pensées philosophiques. Le désire-t-il? j’en doute maintenant. Et puis il veut partir en France. D’ailleurs, il a déjà une promesse d’emploi à Paris.
Quelle journée mémorable! Pour moi, elle se termine avec un goût amer, car les paroles s’envolent, mais les écrits restent. Et les écrits d’Albert Camus sur Oran sont définitifs. On ne peut plus rien changer. Son séjour dans notre ville, aura duré 15 mois. 15 mois riches en production littéraire. Oran à son corps défendant et malgré tout ce qu’il a écrit sur elle de négatif a été sa muse. La Halte d’Oran ou le Minotaure, et l’incident de la plage ? le meurtre, n’a-t-il pas été un modèle pour l’étranger? et le Mythe de Sisyphe? . Et Oran de la Peste? Oran restera le témoin de cette œuvre immense.
C’est tout cela que je veux retenir, l’œuvre littéraire. Oran notre ville natale, regarde enfin vers la mer. Le boulevard du front de mer a été allongé. Une véritable invite pour les yeux un lieu de rencontre pour les familles, et un enchantement pour le promeneur.
Pouvons- nous après ces cruels écrits sur notre ville rester amis? Jean Sénac, dit Yayia el Ouahrani, comme il aimait à se présenter lui-même et que Camus appelait «hijo mio», a écrit en parlant de Camus "Comme il y a l'impossible amour, il y eut l'impossible amitié."
Je crois qu’il a raison. Camus se situait ailleurs, dans son monde, un monde de création de réflexion supérieure, un monde d’inventeur de pensée. Peux-t-il rester une place pour le quotidien? l’amitié ? la rencontre fortuite ? Je ne crois pas. Les fondateurs d’idées nouvelles ne le font pas exprès, ils sont ailleurs.
Camus, Roblès, Sénac, Badia, et tant d’autres anonymes, tous orphelins, élevés par une mère espagnole, femme de ménage. La guerre de 14/18 et celle de 39/45 a fait des ravages de ce côté-ci de la Méditerranée. Il faut s’en souvenir.
Le lecteur a compris. Je suis oranais et j’aime ma ville natale. Je la défends. Je m’inscris dans le bataillon des oranais, qui écrivent sur Oran et expriment tout leur amour pour cette ville. Je suis maintenant assez âgé et j’ai roulé ma bosse. Je n’ai jamais encore rencontré des gens qui aiment aussi fort leur ville. Et pourtant, 47 ans sont passés, depuis que nous l’avons perdue
Je situe cette rencontre imaginaire en juin 1941. Mais cette année, ce vendredi 12 juin c’est écrit derrière la photo, j’avais 4 ans. Ma mère m’a emmené chez Raoul le photographe du Bd Clémenceau. Puis, nous sommes allés rendre visite à ma tante Marie, qui habitait la place des Victoire. On devait aller ensembles voir un film au Vox, un des 52 cinémas d’Oran, au 122 de la rue d’Arzew. Nous sommes passés devant l’appartement de Camus. Il était là. Un peu plus bas sur la droite. L’immeuble des Faure est à gauche. En levant la tête, j’aurais pu voir ce jour-là, Albert Camus au balcon , comme vous le voyez sur la photo. Donc, ma rencontre!? presque possible! presque vraie?
Mon séjour n’est pas terminé, j’ai un autre rendez-vous aussi important dans les prochains jours à Oran. Je vais rencontrer, Miguel de Saavedra Cervantes, un homme à la vie extraordinaire, un homme sympathique. Je l’aime. Il est à Oran, en mission spéciale, envoyé du Roi. Un espion en quelque sorte. Il est arrivé cet hiver de 1581. Il a 34 ans et déjà un passé douloureux avec cette terre d’Afrique. Lui, «l’Espagnol courageux». Il faut que je me dépêche, on m’a dit qu’il ne reste pas longtemps. Il habite à la Marine, logé dans un fort.
Petit lexique pour les lecteurs non-oranais.
-Pierre Pardo dit de Linarès, né en 1924 à Chollet, un quartier d’Oran, est un chanteur et musicien de flamenco et de musique arabo-andalouse ...
-qui se tapait: expression qui signifie,manger avec plaisir
-Pos- on mettait ce mot à toutes les sauces. Il souligne une affirmation
-Emmanuel Roblès: né le 4 mai 1914 à Oran (Algérie) et mort le 22 février 1995 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)- écrivain- dirige la collection Méditerranée au Seuil. En 1947, il fonde la revue littéraire» Forge».
-Ay Oran- hymne d’amour à la ville d’Oran.
-de gorra: s’inviter, s’incruster dans une fête sans y être invité.
-Diego Bernal: un excellent guitariste de musique populaire espagnole.
-Gaouri- en arabe désigne l’étranger, le chrétien.
-B.A.O- Brasserie algérienne d’Oran, fondée par la famille alsacienne Heintz.
-Con el palo- avec le bâton
-Povretico que tu es, con esa calor- mon pauvre ami, avec cette chaleur.
-no te enfades varon, ya vengo- ne te fâche pas, Homme, j’arrive.
-burla: plaisanterie
-ola, nene, como il va le tapon de balsa? -salut petit, comment va le bouchon de vidange du bassin?
-pataouète- langue des algérois, constitué des différents idiomes de la capitale. Voir Lanly- le Français parlé en Algérie (Thèse).
-Jaïco- langue des oranais, de même constitué des idiomes de la ville mais avec une prédominante espagnole.
-Amédée Moréno- auteur pied-noir «du parler d’Oran et des oraniens»- 2 tomes. Livres incontournables.
-chaleco -gilet
-buras - âneries
-leche- purée, zut, expression courante, usuelle.
-que tal- comment vas-tu?
-Juanico- diminutif affectueux de Jean
-habla nene- parle petit
-ico- suffixe affectueux-
-l’escargot- une route pentue en lacet qui part du veux port d’Oran pour rejoindre les plages- c’est une des premières routes construites par le génie militaire.
-costerica- la petite côte
-Povretico que tu es- mon pauvre ami.
JPB, ta rencontre avec Albert Camus a Oran; c'est l'étranger au **** du familier. humour! n'est-il pas!Grâce à toi et à ta conversation imaginaire avec Camus, j'ai laissé de côté mes à-prioris sur lui. Je ne l'appréciais pas.Je suis Oranaise avant tout !!!!!!!!!!!!!
Très interessant ta rencontre imaginaire avec Albert Camus! Je ne comprenais pas du tout que tu puisses être son "impossible ami".
Néanmoins j'ai pris un extrême plaisir à te lire et j'admire et j'approuve ton incommensurable amour pour ta ville natale.
Merci de m'avoir permis à travers ton blog de passer un long moment culturel. En toute (possible) amitié. Geneviève.
!
Geneviève
Bonjour Jean-Pierre,Je viens juste de découvrir votre message de décembre 2009 sur Généalogie.com ; je vous en remercie et espère que vous aurez pris plaisir à lire l'intégralité de mon "Lieutenant Indigène". Dernièrement, j'ai eu le plaisir de recevoir un courrier d'un lecteur qui a retrouvé dans mon récit, la trace de son grand-père, capitaine indigène au 1er RTA! Ce sont des moments toujours fort agréables. J'ai lu avec intérêt votre texte très original sur Camus dont je viens tout juste de terminer "Le premier homme" et dont je suis également un inconditionnel admirateur.
Autre chose: j'ai vécu à Oran dans les annés 60, où j'avais suivi mon père militaire. Voilà un autre point commun! Bien cordialement.
Bruno Baverel (bbaverel@free.fr)
bonjour Jean PierreJe suis oranaise et j'habite à Saint Eugene, vous savai la lecture n'ai pas dutous parmis mes envis mais votre histoir imaginaire m'a attirer et j'attend que vous ecrivai votre histoir avec Cervantes.
Salut Lylia, Merci pour ton commentaire. On aurait pu se rencontrer, j'étais à Oran mi-septembre/mi-octobre 2010. Tu peux me joindre par mel. A bientôt. Amitiés. JPBhttp://badiacaricaturesafn.centerblog.net
bonjour Jean Pierre,c'est Lylia je vous ai déjà écris un commentaire sur votre histoire imaginaire avec Albert Camus.
vous m'aviez dit que vous étiez a Oran donc sûrement vous avez des amis la. J'aimerai bien que vous me raconter comment aviez vous passer ses jours a Oran.
amicalement Lylia.
voici mon mail: lyliabali@yahoo.fr
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J'ai beaucoup aimé ce texte dans le style de Camus, mais que je trouve en partie excessif : "ce discours... l'a bouleversé" par exemple. Je trouve moi Camus plus réfléchi.Quant à l'amitié il n'a jamais paru inaccessible même et à cause de sa grandeur et de son génie.
Très bonne rencontre imaginaire, je le répète. J'attends avec impatience celle avec Cervantès.
Cordialement
Edgard
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